Château Figeac

Si la famille Figeacus, installée sur les terres de l’actuel château dès le 2ème siècle a bien donné son nom au domaine, c’est à partir du 15ème siècle que son épopée viticole débute réellement. Investi par la famille Cazes en 1586, le domaine se pare d’un nouveau château de style Renaissance, le précédent ayant été incendié au cours des guerres de religion. Son chai, créé à la même époque, est aujourd’hui encore utilisé pour l’élevage des vins.
Le domaine entre par alliance dans la famille Carles en 1654 et connait une période faste. Mais le blocus continental établi par Napoléon 1er et le train de vie opulent des propriétaires ont raison du domaine qui est vendu en 1838. Fortement affaibli et découpé parcelles après parcelles, le Château Figeac doit son salut aux ancêtres des Manoncourt, les propriétaires actuels, qui rachètent le cœur du domaine en 1892. Dès 1947, Thierry et Marie-France Manoncourt se lancent dans la restructuration du vignoble pour lui permettre de retrouver son rang. Leurs efforts sont récompensés avec le classement en 1er Grand Cru Classé lors du classement Saint-Emilion de 1955. Après le décès de Thierry, qui a su donner une identité unique à ses vins, la famille fait le choix de s’entourer d’une équipe aux compétences éprouvées pour permettre au Château Figeac de conserver son aura retrouvée.
La cogérance est confiée à Jean-Valmy Nicolas, la direction générale à Frédéric Faye (l’ancien directeur technique du domaine) et le célèbre œnologue-conseil Michel Rolland a pour mission de perpétuer le fameux style Figeac. Les 40 hectares de vignes, plantés en cabernet franc, cabernet sauvignon et merlot, sont ancrés sur un terroir de trois croupes de graves gunziennes situé à l’ouest de Saint-Emilion, en bordure de Pomerol et travaillés de manière raisonnée. Le travail accompli par l’équipe technique est impressionnant : survol d’un hélicoptère volant à basse altitude à l’aube pour sauver les bourgeons de vigne pendant les épisodes de gel, marquage de chaque pied de vignes pour identifier un suivi quotidien à la carte, la construction d'un nouveau chai pour poursuivre sa marche vers une modernité raisonnée.
Quintessence de l’élégance et du raffinement le Château Figeac, fort de son côté « haute couture » qui se dévoile après une garde de dix à quinze ans, est sans conteste l’un des trois plus grands Saint-Emilion. Il dispose d’un caractère unique, racé et reconnaissable parmi les plus grands Bordeaux.
Le Petit Figeac, le second vin du château est plus classique, moins marqué par la barrique.
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