Vendange manuelle - fermentation alcoolique en fût de chêne - élevage sur lies fines 10 mois en barriques.
Sur les terres de l’actuel domaine qui doit son nom à la présence probable de loups à une époque inhospitalière, on retrouve des traces de culture viticole datant du début du 14e siècle. André Lurton, un viticulteur originaire de Grézillac, se porte acquéreur du domaine en 1965. Au fil des années, il restaurera la demeure et le vignoble, son travail revitalise la propriété qui retrouvera dès lors son prestige.
Le Château La Louvière appartient au groupe André Lurton Vignobles. Participant dès 2010 au dispositif SME (Système de Management Environnemental) des vins de Bordeaux, l’intégralité du vignoble est certifiée Haute Valeur Environnementale depuis juillet 2017.
En 1310, la paroisse de Léognan n’est qu’une campagne inhospitalière couverte de forêts peuplées de loups. Propriété de Guilhem de La Louvière, elle dispose d’une clairière sur laquelle se dresse une demeure ordinaire flanquée d’une petite tour et de quelques vignes. Ainsi débute l’histoire du château La Louvière. En 1398, la famille de Guilloche, fraîchement anoblie après avoir fait fortune dans le commerce, s’installe sur les terres de La Louvière. A partir de 1510, à force de rachats et d’échanges de parcelles, le vignoble s’agrandit. 40 ans plus tard, la famille de Guilloche est à la tête d’un beau domaine. Malmené à cause de sa confession protestante, le chef de famille sera finalement assassiné en 1572. 45 ans plus tard, la dernière héritière vend le domaine à l’abbé Arnaud de Gascq qui comprend rapidement qu’il ne sera pas à la hauteur de la tâche qui l’attend. Judicieusement, il en fait don à la Chartreuse Notre-Dame de la Miséricorde de Bordeaux.
La grande rigueur et le savoir-faire des moines chartreux permettent de redonner vie à la propriété. Grâce aux soins constants des tonneliers et maîtres de chais, les vins de La Louvière s’exportent en Angleterre, au nord de l’Europe et même au Canada. Mais la Révolution Française mettra un point final à cette fructueuse aventure. Confisqué et déclaré Bien National, le domaine de 40 hectares situé au sud de Bordeaux, au cœur de l’appellation Pessac-Léognan, est vendu aux enchères au printemps 1791 à Jean-Baptiste Mareilhac. Ce négociant bordelais n’arrive pas en terre inconnue puisqu’il exportait déjà le vin de La Louvière à Saint-Petersbourg. Souhaitant offrir une maison digne à son épouse, il fait appel à l’architecte parisien François Lhote. La vieille bâtisse laisse place à une somptueuse demeure de style néo-classique. Décorée par Louis Lonsing, un talentueux peintre flamand, elle fera l’admiration de tous les invités. Resté dans la famille Mareilhac jusqu’au début du 20ème siècle, le château La Louvière est racheté en 1911 par Alfred Bertrand-Taquet, un parisien actionnaire de la Revue Vinicole et futur maire de Léognan. Mais au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le domaine n’étant plus la priorité de son propriétaire, il sombre dans l’oubli. Racheté en 1965 par André Lurton, il n’aura de cesse de le remettre sur les rails du succès, en reconstruisant patiemment les parcelles de vignes et en donnant un vrai style à ses vins. Avec un vignoble réduit à sa plus simple expression (une dizaine d’hectares seulement), André Lurton rénove les installations techniques de La Louvière et fait le choix d’y vinifier aussi ses autres crus : Couhins, Cruzeau et Rochemorin jusqu’en 2004, ou chaque propriété disposera de son propre chai.
La Louvière en profitera pour effectuer un véritable tournant. Situé à l’est de Léognan, à proximité directe des châteaux Carbonnieux et Haut-Bailly, le vignoble a retrouvé son lustre d’antan. Aujourd’hui riche de 61 hectares plantés en cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc et petit verdot, il repose sur des terroirs variés composés de graves profondes, silices et calcaires.
Depuis une dizaine d'année, le château s'est lancé dans un programme de modernisation et d'amélioration du travail à la vigne, pour se hisser encore un peu plus haut. Fort d’une parfaite connaissance des sols, de pratiques culturales respectueuses de l’environnement et d’une excellente maitrise des méthodes traditionnelles de vinification associées aux dernières techniques, le Château La Louvière produit des vins avec une vraie personnalité. Sous la houlette des œnologues Michel Rolland pour les vins rouges et Valérie Lavigne pour les blancs, les derniers millésimes sont plus aboutis jamais. Le domaine produit un second vin, L de la Louvière en blanc et en rouge.
En 1964, les viticulteurs de la région nord des Graves de Bordeaux ont demandé à l’INAO la reconnaissance d’une ou deux appellations communales et c’est ainsi qu’a été créée l’appellation Pessac-Léognan.
Aujourd’hui, le vignoble de Pessac-Léognan couvre une superficie de plus de 1610 hectares de sols les plus graveleux et les plus typiques. Environ 70 crus se partagent ce magnifique terroir, parmi lesquels on distingue 16 Crus classés dont Haut-Brion (classé en 1er Cru en 1855 et 1973). Ces derniers représentent plus du tiers de la production des Pessac-Léognan blancs et rouges.
L’encépagement pour les vins rouges se compose de Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Petit Verdot, Côt ou Malbec, Merlot noir et Carmenère et pour les vins blancs, de Sémillon, de Sauvignon (au moins 25%), ainsi que de Muscadelle.
Les rouges présentent des vins structurés, avec des tannins nobles, subtils et denses, Ils offrent pour beaucoup de connaisseurs, à la fois la grandeur, la finesse et l’élégance ainsi qu’un joli potentiel de garde. Le Château Haut-Brion, d’ailleurs, se pare auprès de nombre d’amateurs, du titre de vin le plus élégant du monde…
Les blancs, présentent généralement une belle fraîcheur, une belle vivacité et tonicité avec des fins de bouche très longue. Ce sont les seuls qui peuvent rivaliser avec les grands blancs de Bourgogne.